CRUISING BAR 1

Amazon.ca Précurseur, au Québec, d’un genre qui rapporte encore gros (la comédie poids lourd), Cruising Bar ne fait pas dans la dentelle mais démontre, quatre fois plutôt qu’une, que Michel Côté est un acteur qui a de l’abattage. Le tandem que composent la scénariste Claire Wojas et le réalisateur Robert Ménard a abordé tous les genres, de T’es belle, Jeanne à L’Enfant d’eau. Ici, le duo vise la qualité d’Affreux, sales et méchants, mais atteint plutôt le niveau d’Elvis Gratton dans ces histoires parallèles de quatre stéréotypes de séducteurs. C’est Michel Côté qui les incarne tous : Jean-Jacques, le paon, séducteur narcissique ; Gérard, le taureau, gros pas compliqué ; Patrice, le lion, maniaco-dépressif carburant à la cocaïne ; et Serge, le ver de terre, laideron ridiculisé par tous et toutes. Cruising Bar, c’est de la comédie de situations dans toute sa splendeur… ou toute son horreur, selon le point de vue où l’on se place. Plutôt qu’une étude de caractères cinglante, Robert Ménard nous sert ici une galerie de caricatures, une suite de sketches inégaux où s’agitent des personnages sans substance. On ne peut toutefois que saluer le tour de force de Michel Côté, stupéfiant dans chacun des quatre rôles. Dommage que le scénario ne soit pas à sa hauteur… --Éric Fourlanty --This text refers to an out of print or unavailable edition of this title